Photographie : © Julien Carbuccia

Biographie

Né en 1981 au Burkina Faso, Hyacinthe Ouattara est un artiste plasticien principalement autodidacte. Actuellement, il vit et travaille en France.
Après plusieurs expériences auprès d’ateliers, partant d’une formation dessin modèle vivant, Hyacinthe Ouattara a d’abord représenté picturalement le corps humain de façon onirique, fantomatique et enfantine avant d’entrer dans ses entrailles et de concentrer son travail sur l’anatomie des tissus cellulaires à travers les « cartographies humaines ».
La matière, la texture et les couleurs ont également une grande importance dans son travail pictural. Parfois le patchwork y apparaît.
Ses dessins, quant à eux, sont spontanés, gestuels et questionnent l’humain. Ses installations sont souvent travaillées par la suspension (questionnement sur l’équilibre et le déséquilibre) ainsi par une réflexion sur la mémoire et depuis qu’il se concentre sur le textile, par un aspect organique.
Le textile lui permet également de questionner l’ambivalence entre apparition et disparition, la représentation et l’intimité, l’identité au sens large.
Ses sculptures en textiles torsadés et noués reprennent cette obsession de l’organique et travaillent la notion de lien.
Ses travaux ont été vus notamment à Paris, Berlin, Dakar, Ouagadougou, Accra, Luxembourg, Kalgoorlie…

Poétique ou Réflexion Autour du Travail de Hyacinthe OUATTARA

L’œuvre de Hyacinthe OUATTARA, protéiforme est traversée par une vision multiple aux expressions aussi variées que l’installation, la sculpture, la peinture, le dessin, la performance, la photographie et la vidéo .
La poétique de son art est une porte ouverte à la réflexion autour d’un monde en perpétuel mouvement.
« Il y a dans le cheminement de Hyacinthe OUATTARA une force de la composition qui agglomère pour forger une unité, de mémoire notamment, ou fragmente pour accompagner la pénétration d’une idée ou d’une matière par le regardeur.
En dessin et en peinture, il invente « Cartographies humaines », le maillage foisonnant d’individualités en rhizome, devenues une seule chair. Avec ses assemblages muraux et installations, c’est le jeu d’échelle qui révèle les éléments singuliers ; matériau, corps ou histoire ». Domitille Bertrand, Galeriste et Commissaire d’exposition.

Habiter le monde qui nous habite

Hyacinthe Ouattara a eu l’honneur d’investir la fondation H – paris, le 17 janvier 2022 pour une résidence de trois semaines entre ses murs. L’artiste occupe la totalité des espaces d’exposition pour créer une installation textile et sonore immersive in situ qui donne lieu à habiter le monde qui nous habite, exposition ouverte au public du 3 février au 16 avril 2022.

Pour cette résidence, Hyacinthe Ouattara poursuit son travail sur le corps humain, la spiritualité et les questions liées au monde
du vivant. déployée sur les deux étages de la Fondation H, son installation est pensée comme un lieu organique de rencontre, de partage et de méditation où le public est invité à participer en déposant des chutes de tissus tout au long de l’exposition. Par la torsion, le nouage et la suspension de pièces textiles glanées au Burkina Faso et en France, Hyacinthe Ouattara retranscrit sa fascination pour l’organique et interroge la notion de lien. Son œuvre est une réflexion sur la mémoire et l’identité au sens large, animée par un enregistrement sonore des rues d’Accra capturé en 2013. Il explore les frontières entre végétation et urbanité, équilibre et déséquilibre, apparition et disparition, représentation et intimité, célébrant ainsi l’humain dans toute son ambivalence et questionnant notre rapport au vivant.

Photographie : © Audrey Japaud Garcia

En savoir plus

Pour en savoir plus, vous trouverez ici toutes les informations sur Hyacinthe Ouattara, son CV et sa biographie.

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